Google vient d’annoncer l’intégration prochaine de la norme C2PA (Coalition for Content Provenance and Authenticity) à ses services phares tels que Google Search, Ads et YouTube. Cette initiative vise à faciliter l’identification des images authentiques par rapport à celles qui ont été modifiées ou générées artificiellement.
Concrètement, les utilisateurs pourront accéder à des informations sur l’origine et l’historique des images directement dans les résultats de recherche, via la section « À propos de l’image ». Cette fonctionnalité s’appuiera sur les métadonnées fournies par les appareils photo et les logiciels compatibles avec la norme C2PA.
Rappelons que la norme C2PA, est comme un certificat d’authenticité pour les images et les vidéos. Elle permet de tracer leur origine et leur historique, un peu comme un carnet de santé qui suivrait toutes les modifications apportées à un fichier.
Grâce à cette norme, on peut savoir qui a créé une image, quand et avec quel appareil. On peut aussi voir si elle a été retouchée ou modifiée par la suite. C’est un outil précieux pour lutter contre la désinformation et les manipulations, surtout à l’ère des deepfakes où il devient de plus en plus difficile de distinguer le vrai du faux.
Cette avancée technologique est saluée par de nombreux experts, qui y voient un outil précieux pour lutter contre la désinformation et les manipulations d’images, notamment les deepfakes. Cependant, des questions subsistent quant à son déploiement et son efficacité.
Tout d’abord, l’adoption de la norme C2PA reste limitée. Peu d’appareils photo et de logiciels sont actuellement compatibles, ce qui pourrait restreindre la portée de cette nouvelle fonctionnalité. De plus, la fiabilité des métadonnées dépend de l’intégrité des systèmes qui les génèrent et les stockent.
Enfin, cette initiative soulève des interrogations sur la centralisation accrue des informations par Google. Si la lutte contre les images manipulées est légitime, il est essentiel de veiller à ce que cette technologie ne soit pas utilisée à d’autres fins, comme la surveillance ou la censure.